Ma première carte conceptuelle

Salut Mathieu,

                   Je dois te dire que j'ai trouvé l'expérience de faire une carte conceptuelle plutôt embêtante. Je trouve que ça revient « à faire compliqué quand on peut faire simple »! J'avais choisi un thème dans la compétence «santé et bien-être» soit le système nerveux. C'est un sujet que je maîtrise très bien car j'ai déjà un bacc. en biologie et j'ai eu la chance de rédiger un module pour l'éducation des adultes, sur ce thème. Tu vois que le problème ici, ce n'est pas que je ne sache pas comment organiser l'information dans un plan mais bien le type de plan qui est imposé.

                    Est-ce que je tenterais de l'appliquer en salle de classe ? Je répondrais oui mais pas avant de me l'être bien approprié. De plus, je ne l'utiliserais pas avant le deux cycle du primaire. J'en présenterais une déjà toute faite à la classe puis j'en ferais une avec eux puis finalement, les élèves se pratiqueraient sur une carte conceptuelle partiellement commencée; ici, les élèves pourraient choisir entre divers sujets c'est-à-dire, que les cartes déjà amorcées présenteraient divers thèmes. On pourrait même la faire par équipes de deux. Je pense que pour qu'une telle méthode devienne un outil pour l'élève, elle doit lui être présentée de façon claire, nette et précise. Il faut à tout prix éviter qu'il se dise:« que c'est compliqué ou je ne comprends rien».De là, la nécessité d'en faire plusieurs avec lui.

                    Dans un autre ordre d'idées, Mme Peters nous a laissés libre de choisir notre thème. Pour ma part, lorsqu'il est question d'apprentissage, je trouve plus facile de travailler avec un sujet imposé.

                                                                          J'attends tes commentaires.

                                                                                                       Sylvie

Comments

[Sylvie St-Amand]

Salut Mathieu,

J'ai beaucoup apprécié ton commentaire. J'y ressens toute l'énergie, la fougue et l'impulsivité de l'enseignant en herbe que tu es. Malheureusement, malgré toutes les explications que tu puissent donner et si bien, puissent-elles être données à une classe au primaire,et je dirais même, au premier cycle du secondaire, je persiste à dire que la carte conceptuelle sera un exercice difficile, pour ne pas dire, très difficile pour les élèves n'en ayant jamais fait une. Delà, mon idée de carte conceptuelle entamée, non pas dans le but d'en faire un texte mais plutôt pour aider les élèves à s'approprier le concept.
Sylvie

[mathieu32]

Chère Sylvie,

En lisant ton texte, j’ai été intrigué par le passage qui dit : « […] faire compliqué quand on peut faire simple. » À cet effet, je me demande ce que tu aurais à proposer qui serais plus simple pour toi qu’une carte conceptuelle. Qu’utiliserais-tu pour démarrer une activité d’écriture dans ta classe?

Ensuite, je suis tout à fait d’accord avec toi concernant le besoin de pratique des élèves pour arriver à faire une carte conceptuelle riche. D’ailleurs, je te suggère de lire mon blogue à ce sujet! Cependant, je ne partage pas vraiment ton opinion à propos de la carte conceptuelle partiellement commencée. L’idée que les élèves aient la possibilité de choisir entre plusieurs sujets n’est pas banale, surtout lorsqu’on sait pertinemment que chacun n’est pas interpellé par les mêmes sujets. Par contre, je ne crois pas que les placer devant une carte conceptuelle entamée serait une solution constructive dans tous les cas. Pour certains élèves, qu’il y ait un thème ou cent annexés au sujet principal ne les inspirera pas davantage à en trouver d’autres. Néanmoins, cela peut être une activité d’enrichissement intéressante, puisqu’elle pourrait contribuer à augmenter les connaissances des élèves (surtout si on inscrit des thèmes qui leur sont inconnus, ce qui les obligerait à en découvrir la définition).

Aussi, je crois qu’il est plutôt impossible de toujours éviter que les élèves se disent qu’ils ne comprennent rien. Cependant, je suis d’avis qu’il faut développer des trucs pour amener les élèves en questionnement à cheminer vers une meilleure compréhension. Alors, il ne faut pas brimer les élèves de certaines activités seulement parce que nous ne voulons pas les décourager ou encore avoir à gérer des incompréhensions.

Somme toute, j’apprécie prendre connaissance des opinions de chacun puisque cela me permet de concrétiser la mienne ainsi que de l’enrichir. Je réalise aujourd’hui que la carte conceptuelle dans le cadre d’une activité d’écriture est perçue différemment d’une personne à l’autre! Très intéressant!

Mathieu